Cartographie RGPH5

10 Mai 2021 à l'INSTAT

RGPH5

Les travaux préliminaires de la cartographie censitaire présentés aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’aux utilisateurs de statistiques

L’Institut National de la Statistique (INSTAT) du Mali a réalisé, entre juin 2019 et juin 2020, les travaux de terrain de la Cartographie censitaire du Cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH5). Les résultats préliminaires de cette importante phase du recensement ont été présentés, le 6 mai 2021 au cours d’une cérémonie. C’était à l’hôtel Radisson Collections. La rencontre a été présidée par le Secrétaire général du Ministère de l’Economie et des Finances, Monsieur Soussourou DEMBELE, représentant le Ministre Alousseni SANOU.

« La cartographie censitaire occupe une place déterminante dans le processus de mise en œuvre du Recensement. C’est d’elle que dépendent l’organisation et l’exhaustivité du dénombrement de la population à travers le découpage du territoire en Sections d’Enumération (SE) qui seront attribuées aux agents recenseurs ». C’est par ces mots que le Directeur Général de l’INSTAT, Dr Arouna SOUGANE, a introduit la cérémonie de présentation des résultats préliminaires de la Cartographie censitaire du RGPH5.

Ont pris part à cette cérémonie, plusieurs ambassadeurs et représentants des organisations bilatérales et multilatérales au Mali. « Je suis émerveillé que nous n’aurons pas de problème technique dans le recensement », a déclaré le Représentant Résident de l’UNFPA, Monsieur Eugène KONGNYNY, qui assure que le défi reste de boucler le financement de l’opération. « Il s’agit de l’un des projets clés du Gouvernement malien. Il va actualiser les données des précédents recensements. Le recensement est une source essentielle qui permet de disposer de données réelles et détaillées sur les caractéristiques démographiques, économiques, culturelles et sociales de la population et permettra aussi de faire des projections et des perspectives démographiques. Il y a aussi une autre dimension qui est très important : ce n’est que si ces données précises sont disponibles que des mesures efficaces pour adresser les conséquences d’une croissance économique et démographique peuvent être prises », a ajouté, pour sa part, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Mali, Dr Dietrich Fritz REINHOLD POHL. Phase importante avant le dénombrement

La cartographie censitaire du RGPH5 vise, entre autres, à :
- Réaliser la couverture exhaustive du territoire par l’inventaire de tous les sites habités ;
- Estimer la population à recenser ;
- Délimiter les aires de dénombrement en fonction de la population et de la configuration de l’habitat ;
- Mettre en place un Système d’Information Géographique (SIG) pour le pays à travers le positionnement géographique de tous les sites et infrastructures communautaires de base.
L’intérêt de la cartographie censitaire est de :
- Faciliter l’organisation de la collecte des données lors du dénombrement de la population ;
- Faciliter la répartition équitable du travail entre les agents recenseurs et d’identifier les habitations et les ménages par les agents recenseurs ;
- Spatialiser les résultats du recensement en élaborant des cartes thématiques ;
- Confectionner une base de sondage pour les enquêtes intercensitaires ;
- Mettre à jour le découpage administratif du pays ; et
- Disposer d’une base de données géo-référencées.
Le Mali a réussi l’organisation de cette phase cruciale du RGPH5, dont le dénombrement est programmé, du 13 novembre au 12 décembre 2021. Cependant, dans la perspective du dénombrement un défi majeur se dresse au processus d’organisation : la mobilisation d’un Gap d’environ 5 milliards de F CFA au budget de l’opération. « L’État du Mali fait du RGPH5 l’une de ses priorités majeures et ne ménagera aucun effort pour sa parfaite réussite », a réitéré le Secrétaire Général du Ministère de l’Economie et des Finances, qui a souligné que la synergie d’actions entre l’Etat et les Partenaires Techniques et Financiers a permis de réaliser, entre autres : l’acquisition de matériels ; les travaux cartographiques ; le recensement pilote ; l’enquête Post-Censitaire Test ; l’élaboration et l’impression des documents techniques du Dénombrement Général de différentes phases du recensement. « J’ose espérer que vous allez continuer à soutenir le Gouvernement pour combler le gap de cinq milliards restant afin de réaliser le dénombrement du 13 novembre au 12 décembre 2021 comme prévu », a plaidé M. Soussourou Dembélé, représentant le Ministre Sanou.

Contrairement aux précédents recensements, la cartographie du RGPH5 a été numérique, avec une utilisation massive des tablettes et un recours aux images satellitaires. Il en sera de même pour le dénombrement.

Au cours de cette cérémonie, plusieurs organisations ont réaffirmé de nouveaux engagements de participation à la prise en charge du Gap de financement, laissant espéré une bonne organisation du dénombrement du recensement, en novembre-décembre 2021. Il s’agit de la coopération Suisse qui a annoncé une contribution de 1 200 000 F Suisse. Le royaume des Pays Bas a promis d’augmenter dans les jours qui viennent son enveloppe financière.

Quant au Ministère de l’Economie et des Finances, il s’est engagé à rehausser sa contribution de trois (03) milliards de F CFA supplémentaires. Ce qui élèvera la contribution de l’Etat à quelques 8 milliards de F CFA au budget global. Entre autres produits obtenus des travaux de cartographie, on peut citer la liste des sections d’énumération et leurs cartes ; le répertoire actualisé des localités du Mali ; le fichier des infrastructures communautaires de base ; la base de données sur le secteur agricole.

Remise de documents et de chèques

L’autre temps fort de cette cérémonie a été la remise symbolique de documents imprimés par la République Fédérale d’Allemagne à l’Institut National de la Statistique à travers son ministère de tutelle. La Coopération suédoise (ASDI), elle, a remis officiellement le chèque d’un milliards deux millions de F CFA, rehaussant le niveau de contribution de la Suède à 4, 5 milliards de F CFA. Cette contribution avait été annoncé lors de la deuxième table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du gap du dénombrement. Il en a été de même pour l’UNICEF dont la contribution s’enlèvement à plus de 200 millions de F CFA.