Violences Basées sur le Genre

Violences basées sur le Genre au Mali

L’INSTAT présente les résultats d’une étude dans des capitales régionales du pays

L’Institut National de la Statistique (INSTAT) a entamé, le 4 mai 2021, une série de rencontres régionales visant à restituer les résultats d’une étude sur les « Violences basées sur le Genre, les pratiques néfastes et la Santé de la Reproduction (VBG/VFF/SR) ». Cette étude a été réalisée du 30 mars au 16 avril 2020, avec l’appui financier de l’Union Européenne à travers le plan de travail annuel avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou, Ce sont ces capitales régionales du Mali qui ont abrité, entre les 4 et 7 mai 2021, des ateliers de restitution de l’étude sur les Violences basées sur le Genre, les pratiques néfastes et la Santé de la Reproduction. Ces travaux se sont déroulés sous l’égide des gouvernorats desdites régions. Ils interviennent deux semaines après l’étape de Bamako.

Aussi sensible qu’elle soit, la pratique des violences basées sur le genre est un fléau majeur dans les sociétés maliennes. Elle comporte des conséquences bien souvent troublantes pour les victimes et la communauté. L’étude ainsi réalisé par l’INSTAT s’inscrit dans le cadre d’une initiative multi-pays appelé « Initiative Spotlight ». « Le Projet Spotlight est un partenariat mondial entre les Nations Unies et l’Union Européenne, lancé en septembre 2017 avec pour but de lutter contre les violences à l’égard des femmes et des filles », a rappelé le représentant du Gouverneur de Sikasso, Monsieur Moussa DIALLO, Conseiller aux Affaires Juridiques du gouvernorat. A Kayes et Koulikoro, les représentants de l’exécutif régional ont salué l’initiative de l’INSTAT. Ces rencontrent constituent, selon eux, des cadres d’échanges et de discussion entre producteurs et utilisateurs de données statistiques.

Notre pays fait partie des huit pays africains bénéficiaires de ce programme accompagné par cinq Agences du Système des Nations Unies (ONUFEMMES, PNUD, UNFPA, UNHCR et UNICEF). Outre des structures gouvernementales, des Organisations de la Société Civile (OSC) travaillant dans le domaine des VBG, des pratiques néfastes et de la Santé de la reproduction, sont parties prenantes dudit programme au Mali. « L’objectif de l’étude est de mieux comprendre les connaissances, attitudes et pratiques des communautés » sur ces différents fléaux, a souligné Monsieur Kissima SIDIBE, représentant du Directeur Général de l’INSTAT aux ateliers de restitution de Sikasso et de Ségou. Réalisée du 30 mars au 16 avril 2020, l’opération a permis de collecter des informations sur : - L’état des lieux de la situation des VBG/VFF, des pratiques néfastes et de la santé de la reproduction dans les zones d’intervention de l’Initiative Spotlight ;
- Les obstacles liés à la déclaration des victimes de VBG/VFF et leur prise en charge ;
- Les divers types de violence exercés sur les femmes dans leurs différents cadres de vie selon les auteurs des violences ;
- Les forces et les faiblesses en matière de prise en charge des victimes de VBG/VFF ;
- Les facteurs d’exposition aux VBG/VFF, aux pratiques néfastes et à la non-utilisation des services de la santé de la reproduction ;
- Les connaissances, les opinions et les pratiques des communautés en matière des Violences Basées sur le Genre (VBG).
A travers ces ateliers régionaux qui rentrent dans le cadre de la diffusion de l’information statistique, l’INSTAT et ses partenaires ont décidé de partager les résultats de l’étude avec les utilisateurs et acteurs œuvrant dans le domaine des VBG/VFF/SR. A l’occasion, l’historique de l’étude, les objectifs, la méthodologie et les principaux résultats de l’enquête, ont été présentés. A l’issue de l’atelier, une documentation comprenant le Rapport général de l’étude a également été remis aux participants. Ledit Rapport général est disponible sur le site web de l’INSTAT (www.instat-mali.org).